Nourrir la joie de sa créativité avec le livre "Comme par magie" d'Elizabeth Gilbert.

 

Je vous ai déjà parlé sur ce blog de différentes manières de nourrir sa créativité ; de l’appeler, d’ouvrir un canal d’énergie pour invoquer le dieu de l'inspiration.

Nous avons parlé Mission de Vie et Incarnation de l’Ame avec Carol ; Energie Cristalline avec Cécile Dos Santos ; de retraites silencieuses ou encore de rendez-vous créatifs avec Le Paon. 

Et puis, un livre m’a récemment sauté dans les bras ; littéralement je veux dire.

Paru en 2017, « Comme par Magie, vivre sa créativité sans la craindre » d’Elizabeth Gilbert, par ailleurs autrice du Best-Seller « Mange, Prie, Aime » est un bijou pour celles et ceux qui veulent vivre leur créativité en pleine liberté.

Décryptage.

 Elisabeth gilbert comme par magie critique

Je ne sais pas vous, mais quand je parle de Magie sur Terre, d’Energies, d’Univers, de Loi de l’attraction, parfois, en fonction du public auquel je m'adresse, je me sens seule… au mieux m’envoie-t-on un aimable sourire de dédain, au pire je passe pour une illuminée, une sorcière. 

Cependant, l'Univers met de plus en plus sur mon chemin des personnes pour qui tous ces thèmes font partis de leur langage familier.

C’est d’ailleurs grâce à cette émulation nouvelle qu’est né Silences puis notre communauté des Editions555Créatives.

Mais quel bonheur de voir inscrit dans un livre les convictions profondes au sujet de l’Art, des idées, du Génie Créatif.

Dès les premières pages, Elizabeth Gilbert nous le clame : ceci n’est pas un livre de développement personnel. Non, il est beaucoup plus jouissif que cela. L’autrice nous livre, au travers de l’autopsie de ses œuvres, connues et inconnues, les clefs de sa créativité.

Voici, dans les grandes lignes, ce que j’en ai retenu, et ce qui à mon sens, devrait guider chacune de nos actions ou entreprises créatives.

Tout d’abord, petit point sur la créativité en elle-même qu’est ce que ça signifie ?

E.Gilbert le clame haut et fort : nous sommes tous créatifs. Ce qui va nous différencier c’est le regard sur cette notion de créativité et ce que l’on décide d’en faire ou non ; de le décréter Art ou non. Pas le jugement des autres mais notre propre regard sur notre propre œuvre. Entendez par là qu’une œuvre peut être un simple collier de nouilles : quelque chose que nous avons bâti de nos mains, une création donc.

C’est l’un des positionnements du livre qui me l’a fait tant aimé.

Moi qui me sens autant artiste qu’entrepreneure, un grand poids c’est tout à coup allégé de mes épaules : la plupart des conseils, mantras, mots d’ordre, pensées développées dans l’ouvrage s’appliquent tout autant à l’Art qu’à n’importe quelle forme de création et donc à l’entreprenariat.

L’autrice nous rappelle que le genre humain, doté de ses cinq sens, est par définition créatif. Simplement, avec l’industrialisation, le capitalisme, certains d’entre nous ont cessé de créer des choses (armes, objets, vêtements, potagers) pour subvenir à leurs besoins et sont devenus de simples consommateurs.

Mais pour les autres, le génie créatif est tapi quelque part « Car ce qui vous empêche souvent de mener une existence créative, c’est précisément votre égocentrisme (vos doutes, votre manque d’estime de soi, les jugements que vous portez sur vous-même et ces réflexes de défense qui vous paralysent) »

Image illustration chat comme par magie elizabeth gilbert

De l’histoire de l’Idée et de la productivité

Dans nos interviews, nous demandons souvent aux Femmes Artistes comment elles « produisent » leur Art.

Je me suis souvent demandée si, au travers de cette question, ce n’est pas moi que je cherchais à rassurer. Moi qui ne sais m’astreindre à rien, qui suis indisciplinée au possible, et qui me qualifie souvent dans mes moments d’auto-flagellation de fainéante. Alors, comment faire naître l’Idée ?

A la lecture de Comme par Magie je viens enfin d’intégrer qu’avoir un Génie Créatif à ses côtés n’a rien à voir avec du Génie Créatif, et que si une idée miraculeuse nous traverse parfois l’esprit, c’est à nous être humain de décider de collaborer ou non avec cette Grande Magie.

Dans son chapitre « Comment opèrent les idées » l’autrice avance une théorie qui me plait beaucoup : une idée créative est intimement liée à la magie, au surnaturel, au divin. C’est une entité faite d’énergies, indépendante et qui ne demande qu’à pouvoir s’incarner sur Terre. Ainsi, ce n’est qu’en trouvant un esprit où s’incarner que l’Idée peut voir le jour.

Et c’est là que l’Homme créateur retrouve son libre arbitre. Nous avons le choix d’accepter ou de refuser cette Idée. Le choix de tout mettre en œuvre pour la réaliser ou non. Le choix d’y mettre ou non tout notre cœur.

Aussi, si nous acceptons de collaborer avec une Idée mais que, comme la plupart des gens, nous prenons notre temps, sous diverses raisons valables ou non, si nous décidons de ne finalement pas l’honorer à sa juste valeur, l’Idée finit par aller germer dans d’autres esprits qui eux en feront leur obsession jusqu’à la voir se concrétiser. « Je suis convaincue que l’inspiration essaiera toujours de travailler avec vous, mais que, si vous n’êtes pas disposé, elle décidera de vous abandonner et partira en quête d’un autre collaborateur humain. Cela arrive à beaucoup de gens, à vrai dire. »

Une fois identifié que c’est souvent l’Idée qui nous trouve et non l’inverse, que faut-il mettre en œuvre pour la matérialiser ?

E.Gilbert nous donne nombre de pistes.

  • La première « Cessez de vous plaindre et remettez vous au boulot. Arrêtez d’insulter l’Inspiration ».
  • Une seconde piste est d’en finir avec le mythe tenace de l’artiste maudit. Ou de la pensée très occidentale qu’il faudrait être malheureux et torturé pour produire quelque chose de bon. Au contraire « Soyez subversif, osez dire que vous êtes heureux de faire ce que vous faites » nous clame l'autrice.
  • Une troisième que je retiens : au sujet du travail justement « Pratiquer chaque jour permet de s’améliorer ». E. Gilbert en est convaincue. Il ne faut pas faire peser sur son Art (du moins dans un premier temps) tout le poids de la responsabilité de notre vie. Et notamment financière.

Pour elle, produire de l’Art n’a rien à voir avec vivre de son Art. Aussi, si vous êtes vraiment créatif, si vous voulez être écrivain, peintre, photographe… soyez le. Organisez votre temps pour dégager quelques minutes par jour à votre Art. Ce qui en ressortira sera bon ou non. Mais c’est en pratiquant que l’on s’améliore et surtout, surtout, notre créativité ne doit pas être brimée par le regard des autres dessus (qu’il s’agisse d’un éditeur, d’un galeriste, du grand public). Si notre Art est vraiment une vocation, peu importe le succès rencontré ou non ensuite, on ne pourra s'empêcher de l'embraser.

En résumé, pour être créatif, il faut en finir avec ces notions de permission, de légitimité, de perfection.

Dernier conseil que j’ai retenu au sujet de l’Idée et de la productivité : aller au bout des choses et y aller vraiment. Ainsi, mieux vaut une œuvre moyenne mais terminée, qu’une œuvre entamée mais jamais terminée par manque d’estime. « Alors, si vous êtes simplement capable d’achever quelque chose -simplement l’achever ! – vous aurez déjà largement distancé le peloton, dès le début « 

elizabeth gilbert comme par magie image illustration chat

Un puit infini d’Inspiration

Enfin, que faire si malgré notre écoute active de l’Univers, nos incantations, notre ouverture d’esprit, l’Inspiration ne vient pas ?

Certaines circonstances de la Vie mettent tout bonnement sur pause notre créativité. Là encore, c’est un sujet que l’on a pu aborder dans différentes interviews. En voulant se conformer au monde, en voulant faire de bonnes études, un bon mariage, un voulant avoir un métier normal, faire entrer sa vie dans des cases ; certains artistes ont tendance à s’oublier. D’autres, lors de lourdes épreuves de la Vie, perdent tout simplement le fil de leur Inspiration. Alors, que faire ?

Soyez curieux ! Dernier conseil et non des moindres que j’ai surligné à coup de stabilo dans le livre d’Elizabeth Gilbert, et qui fait échos aux Editions555Créatives.

Vous n’arrivez plus à écrire une seule ligne ? Vous venez de rencontrer un échec cuisant dans votre Art ? Ne baissez pas les bras. Soyez curieux.  Mettez-vous à la peinture, au jardinage, au tricot. Faîtes quelque chose. C’est ce qu’Einstein appelait les jeux combinatoires « Cette tactique consistant à ouvrir un canal mental en s’amusant avec un autre. ».

Occuper son esprit par tout à fait autre chose que son Art. Trouver du plaisir dans tout à fait autre chose, où les enjeux sont moindre et l’égo rabaissé.

La vie se chargera de rallumer des étincelles. La curiosité finira par faire germer quelque chose, de tout petits indices, qui au fur et à mesure prendront sens et vous ramèneront vers la voie de la création.

 chat peintre

 

Chers lecteurs, chères lectrices, j’ai refermé ce livre dans une Joie Infinie. Emplie de gratitude. Livre barbouillé en tous sens de notes. Me disant à la lecture de chaque paragraphe « Mais bien sûr, Elizabeth Gilbert a raison ». L’autrice combine dans ces pages tout ce que mon intuition me criait déjà au sujet de la créativité, mais que je n’osais pas forcément penser à voix haute. Pour la citer une dernière fois, retenez ceci:

« Engendrez ce qui est en vous, alors, que ce soit une réussite ou un échec. Faites-le, que le produit final (…) soit de l’Or ou de l’ordure. Faites-le, que les critiques vous aiment ou vous détestent – ou n’aient jamais entendu parler de vous, hier comme demain. Faites-le, que les gens comprennent ou pas. (…) Ce n’est rien de plus qu’un instinct, une expérimentation et un mystère, alors lancez-vous. Commencez n’importe où. De préférence tout de suite. »

 

Comme par magie, vivre sa créativité sans la craindre

Elizabeth Gilbert

Le Livre de Poche

2017 - 288 pages

Disponible chez votre libraire préféré ou à la FNAC

Instagram : Elizabeth Gilbert (@elizabeth_gilbert_writer) • Photos et vidéos Instagram

 

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